La quatrième conférence nationale du Point de contact français du Réseau européen des migrations s’est tenue le 13 juin 2013 sur le thème de la mobilité étudiante en France.
La conférence a réuni une cinquantaine de participants, parmi lesquels des représentants de la CPU et de la CDEFI, des représentants d’administrations, des opérateurs de l’État, des représentants du monde professionnel, d'instituts de recherche, d'associations étudiantes et de la société civile.
L’objectif principal de la quatrième conférence du REM était de faciliter l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre un large éventail d’acteurs concernés par la mobilité des étudiants étrangers en France. L’intervention d'une consultante auprès de la Commission a ajouté une dimension européenne au débat, via la présentation de la synthèse européenne de l'étude 2012 sur l'immigration des étudiants étrangers vers les États-membres de l'UE.
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La matinée, organisée en séance plénière, s’est déroulée en deux temps :
Ophélie Tardieu, responsable du Point de contact français du Réseau européen des migrations, a d’abord présenté les missions et les activités du REM, ainsi que l'étude sur l'immigration des étudiants étrangers en France, réalisée en 2012.
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Émilie Balbirnie, consultante auprès de la Commission européenne, a ensuite présenté la synthèse européenne de l'étude sur l'immigration des étudiants étrangers vers l'UE, offrant ainsi un aperçu de la question à travers des exemples concrets dans plusieurs États membres.
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Lionel Ragot, Professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense et Conseiller scientifique au CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales), a finalement présenté son travail de recherche portant sur les facteurs déterminant le choix du pays de destination des étudiants étrangers. Cette étude porte sur 13 pays de destination (tous de l'OCDE) et environ 150 pays d'origine. Les résultats de cette analyse mettent en lumière l'importance de plusieurs variables, notamment le montant des frais d'inscription qui, s'il est élevé, peut être considéré par les étudiants étrangers comme un signe de qualité et augmente donc l'attractivité de l'établissement. La présence d'une diaspora du pays d'origine de l'étudiant (dite « effet réseau ») pèse aussi beaucoup sur son choix de mobilité.
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Ces interventions ont été suivies par une table ronde consacrée à l'internationalisation de l'enseignement supérieur français, animée par François Lucas, Directeur de l'immigration au Secrétariat général à l’immigration et à l’intégration. Les trois intervenants étaient Khaled Bouabdallah, Vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et Président de l'université Jean Monnet de Saint Étienne ; Elisabeth Crépon, Membre de la commission permanente de la Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) et directrice de l'ENSTA ParisTech ; et Jean-Yves de Longueau, Sous-directeur de l'égalité des chances et de la vie étudiante au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR). Le manque de coordination entre les acteurs nationaux et territoriaux dans le cadre d'une stratégie d'attractivité harmonisée a été évoqué, ainsi que la complexité de certaines procédures administratives, décourageant parfois la mobilité étudiante. Cette table ronde fut l’occasion de rappeler l'intérêt accordé par tous les acteurs présents à la mobilité des étudiants étrangers, qui participent au rayonnement international de la France, dans une logique de co-développement et de circulation mondiale des intelligences.
Durant l’après-midi, trois ateliers de discussion se sont déroulés parallèlement afin d’aborder les questions liées :
Ces ateliers ont associé des représentants d'administration, d'entreprises, d’établissements d’enseignement supérieur, d'instituts de recherche, ainsi que des professionnels en charge de l'accueil et de l’accompagnement des étudiants étrangers.
L’atelier 1, portant sur l'accueil des étudiants étrangers, s'est concentré sur la complexité des démarches administratives et juridiques, mettant en avant le besoin d'une plus grande flexibilité et l'intérêt de débuter la prise en charge des étudiants étrangers dès le pays d'origine. Les représentants de l'Université de Nantes et de la Cité Internationale Universitaire de Paris ont exposé leurs bonnes pratiques en termes d'accompagnement et de suivi des étudiants étrangers en mobilité via la mise en place de guichets uniques.
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L’atelier 2, consacré à l'accès à l'emploi des étudiants étrangers, a passé en revue les principales dispositions juridiques françaises existantes. Le changement d'orientation politique française a notamment été souligné, via l'abrogation et le remplacement de la circulaire du 31 mai 2011, dans une logique de valorisation du rôle des étudiants étrangers dans l'économie nationale.
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L’atelier 3, évaluant l'impact général des étudiants étrangers en France, les a présentés comme des talents utiles à la fois aux entreprises et à la recherche, comme des passeurs culturels entre la France et leurs pays d'origine, et enfin comme des vecteurs de mise en concurrence des systèmes nationaux d'enseignement supérieur, dans une logique d'amélioration qualitative.
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Ces interventions, par leur richesse et leur diversité, ont permis la tenue de discussions fructueuses et l'échange de bonnes pratiques via des exemples concrets. L'organisation en table ronde et en ateliers a favorisé le dialogue entre les nombreux acteurs impliqués dans les diverses étapes du processus de mobilité étudiante.
Cette étude du REM sur l’immigration des étudiants étrangers en France s'inscrit par ailleurs dans l’actualité nationale et européenne : elle fait écho aux débats parlementaires sur l'immigration professionnelle et étudiante, ainsi qu'à la proposition de la Commission de refonte des directives européennes sur les étudiants et les chercheurs. Cette quatrième conférence du REM a été l'occasion de réunir une nouvelle fois les membres de son réseau national, participant ainsi activement à la réflexion menée sur la mobilité étudiante.