Le Président de la République, François Hollande, s'est rendu à Calais le 26 septembre 2016. Il a annoncé le démantèlement complet et définitif du campement de la lande à Calais.
Une situation non acceptable
Les derniers comptages faisaient état de 7000 migrants présents sur le campement de la Lande à Calais. Face à cette situation inacceptable, le Président de la République a rappelé les objectifs que s'est fixé l’État : garantir la sécurité des Calaisiens, maintenir l'ordre public et assurer aux migrants et réfugiés des conditions d'accueil dignes, conformes aux valeurs de la France.
L'atteinte de ces objectifs passe par une lutte acharnée contre les filières de la traite des êtres humains (230 filières ont été mises hors d'état de nuire sur l'ensemble de la France depuis le début de l'année, dont 30 filières à destination du Royaume Uni), l'étanchéité durable de la frontière franco-britannique et le démantèlement complet et définitif du campement de la Lande comme l'a affirmé le Président de la République.
Le démantèlement est une opération exceptionnelle, mais elle est à la mesure de la situation qui l'est tout autant. Cette opération s'effectuera avant la fin de l'année 2016, avec méthode et détermination comme l'avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Le double devoir de fermeté et d'humanité
Le démantèlement répond à une urgence humanitaire. Le camp de la Lande est une impasse et chaque migrant pouvant prétendre à l'asile sera dirigé vers un des 164 centres d'accueil et d'orientation ouverts en France, vers lesquels 5 800 personnes ont déjà été orientées.
Les centres d'accueil et d'orientation sont financés par l’État et gérés par des associations, en lien avec la préfecture du département et l'antenne de l'office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Ils sont installés dans des locaux existants et peuvent accueillir au maximum 50 migrants. Ces derniers bénéficient d'un accompagnement dans leurs démarches administratives et d'un suivi sanitaire et social. Cette mise à l'abri, synonyme de conditions de vie dignes et rassurantes, vise à apporter la stabilité nécessaire aux migrants pour leur permettre de reconsidérer leur projet d'immigration au Royaume Uni. Car la frontière est et restera étanche même si le Président de la République a rappelé sa détermination à voir les autorités Britanniques prendre leur part dans l'effort humanitaire que la France accomplit.
Le Président de la République a rappelé que l’État avait fait son devoir, qu'il continuerait à le faire pendant le démantèlement et même après pour que la situation ne se reproduise pas.
Il a également salué le travail remarquable des forces de sécurité et de l'ensemble des fonctionnaires engagés dans la résolution de la situation dans le Calaisis. Depuis 2014, les effectifs de sécurité ont doublé, pour atteindre le nombre de 2 000 aujourd'hui, dont la moitié sont dédiés à la sécurisation de la rocade, des accès au port et au tunnel sous la Manche.
>> Discours à la gendarmerie de Calais, lundi 26 septembre 2016