L’action en matière de lutte contre la fraude a été renforcée par l’obligation, pour les employeurs, à compter du 1er juillet 2007, de vérifier auprès de l'administration la situation administrative des étrangers candidats à l’embauche (loi n° 2006-911 du 24 juillet 2006).
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
Dans tous les cas évoqués ci-dessus, la demande de vérification auprès de la préfecture doit être effectuée au moins deux jours ouvrables avant la date effective d'embauche du salarié.
En pratique, le recours au courrier électronique est préconisé, s'agissant d'un moyen simple d'utilisation et permettant un traitement plus rapide. Les saisines par fax (peu lisibles) sont déconseillées, ainsi que la pratique de la lettre recommandée, en raison des délais qu'elle implique. Ce courriel doit être accompagné de la copie (scan) du titre valant autorisation de travail, présenté par l'étranger.
A la demande du préfet, il peut être exigé la production par l'étranger du document original. (R. 5221-41 du code du travail).
Le préfet notifie sa réponse à l'employeur dans un délai de deux jours ouvrables à compter de la réception de la demande.
A défaut de réponse dans ce délai, l'obligation de l'employeur de s'assurer de l'existence de l'autorisation de travail est réputée accomplie. (R. 5221-42 du code du travail).
Dans le cas de fraudes à l'identité dont il serait manifestement complice ou en l'absence de la vérification prévue à l'article L. 5221-8 du code du travail, la responsabilité de l'employeur peut être engagée (L. 8256-2 du code du travail). Il s'expose, selon les cas cités au présent article, à une peine d'emprisonnement et est redevable d'une amende pécuniaire (en fonction du nombre d'étrangers concernés).
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