Infos migrations - Numéro 91 - octobre 2017 |
Les compétences linguistiques des réfugiés les premières années en France
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Les réfugiés nouvellement arrivés en France ont une moins bonne aisance en français que les autres nouveaux migrants, avec des niveaux similaires pour les femmes et les hommes. Trois ans après l’obtention de leur premier titre de séjour, leur aisance en français s’est fortement améliorée, encore plus pour les hommes que pour les femmes. Ces différences s’expliquent en partie par les caractéristiques sociodémographiques des réfugiés, notamment des origines plus fréquemment non francophones et une faible durée de présence en France. Ces difficultés sont aussi présentes dans le domaine des compétences à l’écrit et à l’oral. Les réfugiés ont de moins bonnes performances que les non-réfugiés. |
Infos migrations - Numéro 90 - octobre 2017 |
L'activité des nouvelles migrantes après une ou plusieurs naissances
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La naissance d’un enfant et une arrivée récente en France sont les facteurs principaux de la sortie d’activité des nouvelles migrantes. La scolarisation des enfants ou les gardes par un tiers favorisent le retour à l’activité, tandis que le niveau de diplôme des mères n’a pas d’impact. Quelle que soit leur situation familiale, les nouvelles migrantes en emploi recourent fréquemment au temps partiel, mais préféreraient travailler davantage. |
Infos migrations - Numéro 87 - octobre 2016 |
Le logement des réfugiés les premières années en France
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En 2010, les réfugiés nouvellement arrivés en France vivaient moins souvent dans un logement autonome et confortable que les non réfugiés. Ce constat perdure en 2013 malgré une mobilité résidentielle plus importante chez les réfugiés. Le type de logement occupé diffère fortement selon le profil des réfugiés. L’emploi favorise l’accès au logement autonome encore plus pour les réfugiés que pour les non réfugiés. |
Infos migrations - Numéro 80-81 - Décembre 2015 |
Les premières années en France des réfugiés
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En 2010, plus d’un nouveau migrant sur dix est un réfugié. En comparaison des non réfugiés, cette population migrante a des caractéristiques spécifiques. En 2010, les nouveaux réfugiés, hommes ou femmes, cumulaient des caractéristiques défavorables au moment de la délivrance de leur titre de séjour, que ce soit sur le marché du travail, en termes de conditions de logement ou dans la connaissance de la langue française. Toutefois, les réfugiés forment la population où ces situations évoluent le plus rapidement et le plus favorablement dans l’ensemble de ces domaines au cours des trois années suivantes. C’est particulièrement vrai dans le domaine de l’emploi où leur situation sur le marché du travail ne diffère pratiquement plus des non réfugiés. |
XIIèmes Journées de Méthodologie Statistique de l’Insee – avril 2015 |
La sortie de champ de l’enquête Elipa : la mesurer, la « corriger » ?
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Elipa a interrogé en 2010, 2011 et 2013 les détenteurs d’un premier titre de séjour en 2009. Quelle que soit l’année d’interrogation, ces nouveaux migrants sont représentatifs des signataires du contrat d’accueil et d’intégration (CAI) en 2009. Il n’est pas possible de savoir, parmi les 6 107 répondants de la première vague, qui est toujours présent en France en 2013. Mais ce type de suivi est possible en utilisant le fichier administratif des titres de séjour en France (AGDREF). Il devient alors possible de calculer une pondération alternative, où les répondants de 2013 sont cette fois représentatifs des signataires du CAI en 2009 toujours présents en 2013. Les deux pondérations seront ensuite comparées sur quelques indicateurs d’intégration, afin de mesurer l’impact de la sortie de champ. Les écarts s’avèrent être faibles, ce qui démontre la pertinence des analyses menées jusqu’à présent. |
XIIèmes Journées de Méthodologie Statistique de l’Insee – avril 2015 |
Méthodes pour limiter la non-réponse pour la vague 3 d’une enquête longitudinale
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L’enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants (Elipa) est une enquête qui s’est déroulée en trois vagues, en 2010, 2011 et 2013. Le champ est constitué d’une population particulière, assez difficile à joindre et à suivre lors d’une opération longitudinale. Il s’agit de migrants récemment installés en France, susceptibles d’une grande mobilité résidentielle, voire de revenir dans leur pays d’origine. Pour cela, différentes méthodes pour limiter l’attrition avaient été mises en place a priori. Pour la troisième et dernière vague de l’enquête Elipa, des outils complémentaires ont été mis en place. L’analyse détaillée de la non réponse des deux premières vagues a permis d’identifier des « non répondants potentiels ». Il s’agit de personnes dont la probabilité de ne pas être contacté par un enquêteur ou de ne pas accepter de répondre à l’enquête est élevée, au vu de l’information disponible en 2011, mais qui ont répondu en 2010 et 2011. En s’appuyant sur ces informations, trois actions ont été mises en place en 2013. On présentera la méthode de construction du groupe des « non répondants potentiels » et une évaluation de l’efficacité de la mesure prise. On terminera par un bilan critique des mesures qui ont été mises en œuvre pour le contrôle de l’attrition dans l’enquête Elipa. |
8e Colloque francophone sur les sondages – novembre 2014 |
Limitation de l’attrition, contrôle de la non-réponse endogène
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L’Enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants (Elipa) est une enquête longitudinale qui s’est déroulée en trois vagues, en 2010, 2011 et 2013. Le champ est constitué d’une population particulière, assez difficile à joindre et à suivre lors d’une opération longitudinale. Il s’agit de migrants récemment installés en France, susceptibles d’une grande mobilité résidentielle, voire de revenir dans leur pays d’origine. Différentes méthodes pour limiter l’attrition avaient été mises en place a priori. L’analyse détaillée de la non-réponse observée en vague 2 (2011) a eu aussi pour but de permettre la mise en place de dispositifs complémentaires pour contrôler l’attrition. Il s’est avéré qu’un élément de non-réponse endogène, la sortie du champ géographique (donc de France), est très mal mesuré via les codes enquêteurs de réalisation d’enquêtes. Néanmoins, une estimation est possible via l’application de gestion des résidents étrangers en France. Dans un deuxième temps, l’analyse détaillée de la non réponse a permis d’identifier des « non-répondants potentiels ». Il s’agit de personnes dont la probabilité d’être contacté par un enquêteur ou de ne pas accepter de répondre à l’enquête est élevée, au vu de l’information disponible en 2011, mais qui ont répondu en 2010 et 2011. Un groupe de mauvais répondants a donc été identifié et un suivi particulier de ce groupe a été mis en place lors de la réalisation de la vague finale de 2013. |
8e Colloque francophone sur les sondages – novembre 2014 |
D’une source à l’autre, mesurer les compétences des nouveaux migrants
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Maîtriser les compétences utiles dans la vie quotidienne est un enjeu particulièrement important pour les nouveaux migrants. En effet, leurs premières années sur le territoire français sont déterminantes à la fois pour la maîtrise de la langue française et les conditions de vie. Pour connaître les compétences des nouveaux migrants et les comparer à celles de l’ensemble des immigrés voire à la population générale, il faut mobiliser deux sources : l’enquête Elipa et l’enquête IVQ. Ces deux sources ne sont pas tout à fait comparables et ce, même si le questionnaire d’Elipa reprend largement celui d’IVQ pour le module sur les compétences. L’étude vise à mener à bien cette comparaison, en essayant de mesurer l’influence des différences de champ et de protocole d’enquêtes. Pour ce faire, deux populations comparables en termes de champ et de caractéristiques individuelles seront isolées. En outre, seront explicitées les différences de passation des questionnaires. Certaines de ces différences sont étroitement liées à la spécificité de la population enquêtée par Elipa, caractérisée par un grand nombre de personnes non francophones |
Infos migrations - Numéro 74 – octobre 2014 |
Les conditions de logement des nouveaux migrants changent et s’améliorent la première année
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Entre 2010 et 2011, 26 % des nouveaux migrants ont déménagé. Ces déménagements fréquents ont pour objectif premier d’accéder à un logement autonome. Ainsi, les nouveaux migrants deviennent assez souvent locataires dans le secteur social. Au delà du besoin d’autonomie, c’est encore le souhait d’accéder à des logements plus grands et plus confortables, en particulier si la famille s’agrandit, qui motive les nouveaux migrants. L’arbitrage entre recherche d’un logement plus autonome ou plus confortable est ainsi fait sous contraintes économiques, mais aussi familiales. |
Infos migrations - Numéro 72-73 – juillet 2014 |
ELIPA 2013 : les premiers résultats
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Après trois années en France, les nouveaux migrants surmontent « le choc de la migration » pour la plupart : le taux d’emploi en 2013 dépasse celui d’avant migration même pour les femmes. Cependant ces dernières sont pour près d’un tiers femmes au foyer. Cette inactivité résulte d’abord de contraintes familiales. Ces femmes ont majoritairement l’intention de travailler à court ou moyen terme. Si un quart des femmes étaient en difficulté en français en 2010, cette proportion chute à un sixième en 2013 (et un dixième pour les hommes). L’hébergement se normalise : la part des personnes hébergées par un particulier ou dans diverses situations transitoires pas se de près d’un tiers en 2010 à moins d’un cinquième en 2013. |
Infos migrations n°72-73, 2014 July |
ELIPA 2013 : the first results
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After three years in France, most of the new migrants have overcome "migration shock" : the employment rate in 2013 is higher than it was before migration, even for the women. However, nearly one third of the women are homemakers. The prime reason for their being out of the labour force is family responsibilities. The majority of these women intend to work in the short or medium term. Whereas one in four of the women had difficulty with French in 2010, this proportion fell to one in six in 2013 (and one in ten for the men). The housing situation is becoming "normal" : in 2013, less than one in five is in short-term housing or housed by others, as opposed to nearly one in three in 2010. |
Infos migrations número 72-73 – julio de 2014 |
ELIPA 2013: los primeros resultados
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Luego de tres años en Francia, la mayoría de los recién inmigrados supera el "choque de migración”: la tasa de empleo de 2013 es superior a la de antes de la inmigración. Esto es válido incluso para las mujeres, aunque casi un tercio de ellas es ama de casa. Las obligaciones familiares son la principal causa de esta inactividad. Estas mujeres tienen en general la intención de trabajar a corto o medio plazo. Mientras que en 2010 un cuarto de las mujeres tenía dificultades con el francés, la proporción bajó a un sexto en 2013 (y a un décimo para los hombres). El alojamiento se estabiliza: la proporción de personas alojadas en casa de un particular o en diversas situaciones transitorias ha pasado de cerca de un tercio en 2010 a un quinto en 2013. |
Infos migrations - Numéro 69 – juin 2014 |
Les liens familiaux des nouveaux migrants
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Le projet migratoire des nouveaux migrants comporte une dimension familiale importante pour les femmes, mais aussi pour les hommes : deux nouveaux migrants sur cinq rejoignent leur conjoint. La plupart des enfants de ces unions naissent en France. En revanche, les parents des migrants restent au pays d’origine. Les nouveaux migrants sont majoritaires à avoir au moins un membre de famille de nationalité française, le plus souvent de naissance. Cette proximité avec des Français est à mettre en relation avec l’aisance relative des nouveaux migrants en français. |
Infos migrations - Numéro 64 - avril 2014 |
Les rencontres des nouveaux migrants et leurs circonstances
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Entre leur arrivée en France et 2011, 94 % des nouveaux migrants ont rencontré des nouvelles personnes. Avec le temps, les réseaux d’amis sont de plus en plus diversifiés au niveau des origines. L’intensité et les circonstances des rencontres dépendent étroitement de l’âge des migrants, lui-même lié à l’activité. Les hommes développent un peu plus leur réseau amical que les femmes, surtout grâce à leur travail. Les formations suivies par les migrants favorisent le développement de ces réseaux, notamment pour les inactifs. |
Adapting to changes in Family migration : the experiences of OECD countries – November 2013 |
Integration of family migrants in France – Some results of the french longitudinal survey
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A longitudinal statistical survey on the integration of newcomers (French acronym : Elipa) has been implemented in France among the beneficiaries of a first residence permit of at least one year who wish to settle in France in a long-lasting way. The persons surveyed have obtained a residence permit at the end of 2009, aged of 18 years or more and born in third countries, i.e. outside the European Economic Area (EEA) and Switzerland. Temporary workers and students are not included in the sample. This survey allows us to understand the path of the new immigrants in the early years of their arrival in France in four areas : administrative issues, integration into labour market, acquisition of French language and residential history. For this, new migrants have been interviewed three times : in spring 2010, a few months after obtaining their residence permit, then they have been interviewed again in spring 2011 and eventually in spring 2013. |
Infos migrations - Numéro 56 - mai 2013 |
Deux enquêtes sur l’intégration des nouveaux migrants
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Deux enquêtes longitudinales successives, PPM et Elipa, ont porté sur les nouveaux migrants. Les objectifs sont similaires : mieux connaître les parcours d'intégration de cette population durant les premières années de résidence en France. Il est possible, sous conditions, de tirer des enseignements complémentaires en combinant les résultats de ces deux enquêtes. |
Infos migrations - Numéro 55 - avril 2013 |
L’impact des cours de français pour les nouveaux migrants
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Les signataires du contrat d'accueil et d'intégration (CAI) peuvent bénéficier de cours de français. Ces cours permettent des progrès, cependant limités. La progression en français dépend d'abord du niveau initial puis de l'environnement au quotidien. Ces progrès trouvent d'abord une concrétisation dans la vie courante. |
Infos migrations - Numéro 54 - mars 2013 |
Les conditions de logement des nouvelles migrantes
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Les nouveaux migrants ont des conditions de logement moins favorables que l’ensemble de la population. Toutefois, ces conditions sont différentes suivant que l’on est une femme ou un homme. Ainsi, les femmes sont mieux logées que les hommes : plus souvent en logement personnel, elles habitent aussi dans des logements plus confortables. Le motif de migration et surtout la composition familiale constituent les premiers éléments explicatifs des différences observées. |
Infos migrations - Numéro 53 - mars 2013 |
Mesurer le confort des logements des nouveaux migrants
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Si plus de sept nouveaux migrants sur dix vivent dans un logement personnel (loué ou acheté), cela ne signifie pas pour autant qu’ils vivent dans un logement confortable. Plus de quatre nouveaux migrants sur dix occupant un logement personnel ou hébergés par un particulier vivent dans un logement confortable, près de la moitié ont un logement au confort moyen et environ un sur dix vit dans un logement dont le confort est insuffisant. La taille du logement, jugé trop petit, quel que soit son type, est le défaut le plus fréquemment cité. Les personnes locataires du secteur social et les personnes hébergées ont un logement plus confortable que les personnes locataires du secteur privé. |
Numéro 49 - février 2013 |
L’évolution du cercle d’amis des nouveaux migrants
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Plus de huit nouveaux migrants sur dix ont développé leur cercle d’amis entre leur arrivée en France et 2010. L’évolution de ce cercle est d’abord liée à l’ancienneté de présence en France, mais encore à la situation professionnelle et familiale. Les cercles d’amis se développant en France sont majoritairement diversifiés. Les cercles peu diversifiés, souvent associés à une plus faible aisance en français, concernent surtout les Asiatiques. |
Infos migrations n° 38 - mars 2012 |
Les nouveaux migrants sont satisfaits de leurs premières années en France
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Entre 2010 et 2011, la part des nouveaux migrants se déclarant satisfaits de leur expérience en France reste stable aux environs de 92 %. Mais cette stabilité cache en réalité une augmentation du degré de satisfaction pour 20 % des nouveaux migrants et, au contraire, une diminution du degré de satisfaction pour 10 % d’entre eux. Si la situation sur le marché du travail joue un rôle important dans la satisfaction ressentie de l’expérience en France, d’autres domaines tels que le logement et la situation financière sont à prendre en compte. Les projets migratoires se sont affinés. La volonté d’installation en France est forte. De plus en plus de migrants souhaitent s’installer définitivement en France, voire demander plus tard la nationalité française. |
7e Colloque francophone sur les sondages - novembre 2012 |
Prévention de l'attrition dans une enquête longitudinale
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ELIPA a pour objectifs principaux la connaissance des parcours d’intégration dans les trois années qui suivent l’obtention d’un premier document de séjour permanent et l’évaluation du dispositif d’accueil (Contrat d’Accueil et d’Intégration, CAI). En première vague, 6 107 personnes ont répondu à l’enquête. Un an plus tard, 4 756 personnes sont réinterrogées, ce qui correspond à un taux de réponse de 77,9 %. Par différence, le taux d’attrition de la deuxième interrogation s’élève donc à 22,1 %, soit 1 351 non répondants. Bien que l'on puisse considérer ce taux comme satisfaisant pour une enquête non obligatoire, sur une population assez difficile à joindre (mobilité résidentielle, habitats collectifs, …), la nécessité de disposer d'un bon échantillon de répondants au sortir de la vague 3 impose de mobiliser de nombreuses ressources pour assurer un taux de réponse correct pour cette dernière interrogation. À partir de l’analyse de la non réponse de la deuxième vague d’Elipa, on se propose ici d’identifier et de caractériser les personnes potentiellement non-répondantes en vague 3 afin de prévenir, en partie, l’attrition de la troisième et dernière vague de l’enquête. Une fois cette population décrite, il devient possible de faire un certain nombre de recommandations au moment de la prise de contact entre l’enquêteur et l’enquêté. |
Infos migrations n° 37 - mars 2012 |
Diplômes et formations professionnelles des nouveaux migrants
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Le parcours scolaire des nouveaux migrants s’est effectué pour la plupart dans le pays d’origine. Au moment de la migration, 40 % étaient sans diplôme ou diplômés de l’enseignement primaire et 21 % diplômés de l’enseignement supérieur. Ces derniers demandent assez peu souvent une reconnaissance de leur diplôme en France. Au fil du temps, une proportion notable l’obtient cependant. Depuis l’arrivée en France, un nouveau migrant sur quatre a suivi ou suit encore des études. Au cours de la dernière année d‘observation (mi-2010—mi 2011), ils sont un sur sept à avoir effectué une formation professionnelle. |
Infos migrations n° 36 - mars 2012 |
Le logement des nouveaux migrants en 2010
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Plus des deux tiers des 97 736 signataires du Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI) de 2009 disposaient d’un logement personnel en 2010. Mais avant de vivre dans ce type de logement, nombreux se sont trouvés à un moment de leur vie en France dans une situation « transitoire » ou hébergés par un ami ou de la famille. Le type de logement dépend fortement du motif d’admission au séjour. Les personnes arrivées dans le cadre d’une migration familiale sont de manière générale mieux logées que les réfugiés ou les personnes venues pour migration professionnelle. Le sexe et la situation par rapport à l’activité jouent également un rôle déterminant sur le type de logement. |
Infos migrations n° 33 - février 2012 |
L’offre de formation linguistique dans le cadre du contrat d’accueil et d’intégration
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En 2009, 21 000 signataires du contrat d’accueil et d’intégration (CAI) se sont vu prescrire une formation linguistique. Cette formation est prescrite deux fois plus aux femmes qu’aux hommes. L’inactivité et la durée de présence jouent un rôle important, mais la nationalité apparaît clairement comme le facteur le plus déterminant de la prescription. Ainsi, une Sri Lankaise ne parlant pas français se verra prescrire une formation linguistique, tandis qu’un Tunisien actif arrivé en France après 30 ans, doté d’un CAP, ne l’aura pas. |
XIèmes Journées de Méthodologie Statistique de l’Insee – janvier 2012 |
Le contrôle de l’attrition entre les deux premières vagues d’Elipa 2010-2011
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L’enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants (Elipa) a pour objectifs principaux la connaissance des parcours d’intégration dans les trois années qui suivent l’obtention d’un document de séjour permanent et l’évaluation du dispositif d’accueil (Contrat d’Accueil et d’Intégration, CAI). La première vague a été réalisée au printemps 2010 auprès de 6 107 migrants signataires du CAI ayant obtenu un document de séjour permanent en France en 2009. Ces mêmes étrangers viennent d’être interrogés une deuxième fois en 2011 (2ème vague). Une troisième et dernière vague est prévue en 2013. On se propose ici d’exposer les outils utilisés pour contrôler l’attrition entre les deux premières vagues. Ces outils répondent à deux besoins : limiter la non-réponse en raison d’un déménagement et limiter le nombre de refus. Le taux de réponse est de 78 %, soit un taux supérieur à la précédente expérience française de l’enquête PPM (62 %). |
XIèmes Journées de Méthodologie Statistique de l’Insee – janvier 2012 |
L’analyse de la non réponse pour Elipa II
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ELIPA signifie "enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants". Une première interrogation a eu lieu au printemps 2010. Le questionnaire passe en moyenne en une heure et 6 107 personnes ont été interrogées. Ces personnes devaient être retrouvées puis interrogées au printemps 2011 pour une seconde vague, avec un questionnaire toujours calibré pour passer en une heure, mais évidemment construit pour compléter l’information obtenue en vague 1. Le taux de réponse global est de 77,88 %. A rebours, le taux d’échec est de 22,12 %. Celui-ci se décompose en 15,51 % d’échecs dus à diverses impossibilités de contacter les enquêtés (déménagements, mauvais suivi, …) et 6,62% de refus d’enquête. On a donc considéré que les sorties de champ n’étaient pas discernables d’autres comportements conduisant à l’échec du contact. Les deux chiffres sont tout à fait dans la norme d’enquêtes de ce type, soit comparables aux résultats d’autres enquêtes du système statistique publique ou les enquêtes modèles, ELIC par exemple (l’ELIPA canadienne). Il faut avoir à l’esprit qu’ELIPA n’est pas obligatoire, notamment. On peut rappeler encore le taux d’échec d’une enquête assez semblable (PPM, parcours et profils des migrants, en deux vagues, 2006 puis 2007), de l’ordre de 38 %. L’analyse quantitative de la non-réponse n’a donc pas pour objectif premier d’identifier des dysfonctionnements de collecte. |
Infos migrations n° 30 - décembre 2011 |
Endogamie et exogamie chez les nouveaux migrants
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L’endogamie est davantage pratiquée par les migrants issus de pays non francophones. Leur maitrise approximative du français, malgré une présence en France de plusieurs années, les restreint à des emplois peu qualifiés et des logements plus précaires. Plus de la moitié des primo-arrivants en couple ont un conjoint français (exogamie), rencontré principalement dans leur pays d’origine. Le niveau de français ainsi que la situation professionnelle des exogames sont nettement plus satisfaisants que ceux des endogames. De plus, leur réseau social est davantage francisé. Les migrants en couple, avec un conjoint français par acquisition, ont un profil proche de celui des endogames. Vivre avec un conjoint français de naissance augure d’une meilleure intégration. L’étude présente les principaux résultats observables relatifs aux choix des conjoints des primoarrivants. |
Infos migrations n° 28 - novembre 2011 |
L’aisance en français des primo-arrivants
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En 2009, 97 736 migrants ont obtenu un premier document de séjour et signé le contrat d’accueil et d’intégration (CAI). Si deux tiers d’entre eux déclarent un bon niveau général de français à l’oral, ils sont moins nombreux à se sentir à l’aise à l’écrit (53 %). Au total, ils ne sont que 44 % à ne déclarer aucune difficulté, ni à l’oral, ni à l’écrit. La pratique du français dans le pays d’origine joue un rôle déterminant. La maîtrise du français s’améliore fortement au cours des premières années de vie en France. |
Infos migrations n° 26 - novembre 2011 |
La vie en couple des nouveaux migrants
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La mise, puis la vie en couple des nouveaux migrants se décline différemment suivant le sexe. Les femmes, provenant principalement du Maghreb, se sont en général mariées avant de migrer, et accompagnent ou rejoignent leur conjoint en France. Les hommes, installés en France depuis plus longtemps, se sont mis en couple plus souvent après la migration. Ils sont aussi davantage dans des formes d’unions moins classiques (non cohabitants, non mariés) voire célibataires. Ces écarts sont en cohérence avec les motifs de migration. |
Infos migrations n° 24 - septembre 2011 |
L’accueil des bénéficiaires des programmes «Irak» et «Malte»
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En 2009, la France a mis en œuvre deux programmes d’accueil de populations vulnérables : l’un concerne les personnes appartenant à des minorités vulnérables en Irak, l’autre les bénéficiaires d’une protection internationale obtenue à Malte. Ces deux opérations s’ajoutent au programme de réinstallation de réfugiés conduit avec le HCR en application d’un accord cadre signé avec la France en février 2008. Ces populations, au statut juridique différent, ont signé le Contrat d’accueil et d’intégration (CAI) en France, après un parcours migratoire long et complexe. Passés les premiers temps en France, elles se retrouvent face à des difficultés d’intégration. Malgré tout, elles restent confiantes en l’avenir et souhaitent toutes s’installer définitivement en France. |
Infos migrations n° 22 - avril 2011 |
Les femmes immigrées signataires du CAI en 2009
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En 2009, la France a accueilli 97 736 migrants bénéficiaires d’un premier titre de séjour, signataires du Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI). Les femmes sont majoritaires, elles représentent 52,3 % des migrants, soit 51 092 femmes. La plupart d’entre elles sont venues pour motif familial, et, en cela, ont connu un parcours administratif plus rapide que les hommes. Bien que de niveau d’éducation plus élevé, elles éprouvent des difficultés à s’insérer dans le marché du travail. Nombreuses sont celles qui sont au chômage ou devenues femmes au foyer. Quelques mois après l’obtention de leur titre de séjour, l’ensemble de ces femmes exprime pourtant leur satisfaction de leur expérience en France. 97 % des femmes déclarent que venir en France était une bonne décision. |
Infos migrations n° 19 - janvier 2011 | |
Enquête ELIPA - Les nouveaux migrants en 2009
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English version - The new migrants of 2009
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En 2009, la France a accueilli 97 736 nouveaux migrants, candidats au séjour permanent. Ces nouveaux migrants ont ainsi bénéficié d’un premier titre de séjour et ont signé le Contrat d’Accueil et d’Intégration. Plus de la moitié d’entre eux étaient déjà en France depuis au moins deux ans, voire bien plus longtemps, et 3 sur 10 régularisaient leur situation au moment de l’admission au séjour permanent. Le choix de la France résulte d’une réelle volonté plutôt que d’une destination par défaut. Malgré un parcours administratif parfois long et fastidieux avant cette admission, les nouveaux migrants jugent en large majorité qu’il s’est bien passé, tout en ayant assez de recul pour souligner certains dysfonctionnements. Ils plébiscitent le dispositif d’accompagnement mis en place avec les contrats d’accueil et d’intégration même s’ils sont plus nuancés quant à l’aide qu’ils peuvent en attendre en matière de recherche d’emploi ou de logement. Ces nouveaux migrants expriment, quelques mois après l’obtention de leur premier titre de séjour, leur satisfaction vis-à-vis de leur expérience en France et 73% d’entre eux disent souhaiter s’y installer définitivement. | In 2009, France received 97,736 applications from new migrants for permanent residence. These new migrants have received a first residence permit and signed a Contrat d'Accueil et d'Intégration (CAI, reception and integration contract). More than a half of these had already been in France for at least two years, or much longer, and 30% were in the course of regularising their situation when permanent residence was granted. Their choice of France is the result of a real wish rather than merely as a default destination. Despite an administrative process that is sometimes quite long and tedious before being admitted, a large majority of these new migrants feel that it progressed satisfactorily, having had sufficient time afterwards to be able to point out some malfunctions. They approve of the support mechanism set up with the CAI even if they are less specific as regards the aid they can expect from it in terms of job searches and housing. These new migrants have expressed, a few months after receiving their first residence permit, their satisfaction regarding their experience in France and 73% of them say that they would like to remain indefinitely. |
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