Le premier Forum politique à haut niveau sur les migrations s’est tenu les 29-30 juin à l’OCDE à Paris sous la présidence de la France représentée par Eric Besson, Ministre de l’immigration et de l’intégration. Ce colloque auxquels ont participé une douzaine de ministres de l’OCDE ainsi que deux commissaires européens était articulé autour de trois thèmes :
• Impact de la crise sur les migrations professionnelles
• Gestion fine des migrations professionnelles
• Intégration des immigrés et de leurs familles.
Avant tout mise en commun d’expériences singulières, propres à chaque pays, il a permis d’établir quelques conclusions partagées sur l’immigration dans les pays de l’OCDE parmi lesquelles :
• les défis sont communs à tous les pays. Si la crise les affecte sans exception, il apparaît aussi qu’ils sont tous concernés – avec une intensité variable – par l’enjeu du vieillissement de la population active.
• il en ressort que la gestion fine, conjoncturelle de la main d’œuvre implique aussi d’avoir une stratégie sur le long terme.
• que l’on croie aux migrations circulaires ou non, le défi reste bien celui de l’intégration des personnes migrantes et de leurs familles. Non seulement pour améliorer l’efficacité de nos économies mais aussi pour assurer le pacte social, la cohésion nationale.
Ces enjeux se posent tant pour l’immigration qualifiée que non qualifiée. A court terme, bien entendu, c’est l’immigration non qualifiée qui fait l’objet de toutes les attentions car ce sont les non qualifiés qui sont les plus vulnérables d’une part et qui travaillent dans les secteurs les plus touchés d’autre part. Chacun s’accorde aussi à lutter contre les discriminations éventuelles.
En revanche, à long terme, il est sûr que l’immigration qualifiée sera un enjeu de concurrence entre les Etats.
Concluons sur un autre point d’accord. L’immigration ne peut être un palliatif à la réforme du marché du travail. Elle ne peut concourir à améliorer son fonctionnement que si les réformes nécessaires sont également entreprises.