La cinquième conférence nationale du Point de contact français du Réseau européen des migrations s’est tenue le 18 octobre 2013 sur le thème des stratégies d’attractivité des talents étrangers en France et dans l’Union européenne.
La conférence a réuni une soixantaine de participants, parmi lesquels des représentants de grandes écoles, des représentants d’administrations et d’opérateurs de l’État, des représentants du monde professionnel, d’organisations internationales ou d'instituts de recherche, ainsi que des membres de différents Points de contact du REM.
L’objectif principal de la cinquième conférence du REM était de faciliter l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre un large éventail d’acteurs concernés par les stratégies d’attractivité des talents étrangers en France et dans l’Union européenne. Les interventions des représentants des Points de contact allemand et italien du REM ont ajouté une dimension européenne au débat, via la présentation de leurs stratégies nationales pour attirer les travailleurs qualifiés.
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La matinée, organisée en séance plénière, s’est déroulée en deux temps :
Caroline Muller, chargée de mission au sein du Point de contact français du REM, a d’abord présenté les missions et les activités du REM.
Anne-Cécile Jarasse, chargée de mission au sein du Point de contact français du REM, a ensuite développé les politiques et mesures nationales mises en œuvre pour attirer les talents en France, ainsi que l’évaluation de leur efficacité et les défis que le pays doit encore relever.
Caroline Muller et Anne-Cécile Jarasse
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Matthias Mayer, chargé de recherche au sein du Point de contact allemand du REM, a ensuite présenté les résultats de l’étude allemande, où l’immigration de talents est vivement encouragée pour combler le déficit démographique du pays.
Matthias Mayer
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Antonio Ricci, coordinateur du Point de contact italien du REM, a ensuite exposé la situation nationale vis-à-vis des talents étrangers, qui représentent une proportion assez faible des migrations, mais pour lesquels des récents développements sont apparus.
Antonio Ricci
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Puis Jonathan Chaloff, analyste au sein de la Division des migrations internationales de l’OCDE, a présenté ses travaux de recherche concernant la gestion des migrations de travail dans les pays de l’OCDE. Cette analyse vise à clarifier la notion de talent ainsi que les stratégies d’attractivité de ces migrants ; il apparaît que les outils sont nombreux et variés (« super-permis », facilités pour les jeunes diplômés, etc.) mais que certains défis restent à relever (accueil des familles, reconnaissance des compétences, etc.).
Jonathan Chaloff
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Enfin, Grégory Verdugo, chercheur associé à la Banque de France, a exposé ses recherches à propos du recrutement des talents étrangers. Deux approches ont été exposées : la première, dite « classique », qui étudie l’impact de l’immigration sur les salaires des nationaux ; et la seconde, dite « élitiste », qui cherche à mesurer l’impact des travailleurs migrants sur l’activité économique du pays d’accueil.
Grégory Verdugo
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Ces interventions ont été suivies par une table ronde consacrée aux stratégies d’attractivité des talents étrangers en France, animée par François Lucas, Directeur de l'immigration à la Direction générale des étrangers en France. Les quatre intervenants étaient Hélène Monasse, cheffe du Département Pôle Emploi à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social ; Odile Cochet, responsable de la mobilité internationale à BNP Paribas et représentante du Cindex ; René Consolo, Sous-directeur des visas à la Direction de l’immigration de la Direction générale des étrangers en France ; et Emmanuel Ly-Batallan, directeur adjoint de la Direction des entreprises et de l’économie internationale du ministère des Affaires étrangères (MAE). Les problèmes liés à l’accueil des familles ont été évoqués, tout comme le manque de formation des personnels administratifs ou encore la non-harmonisation des procédures entre les préfectures, et entre les préfectures et les consulats, qui entraîne un allongement des délais. Cette table ronde a permis de souligner l’intérêt accordé par les différents acteurs aux talents étrangers, ainsi que de mettre en lumière l’existence de stratégies pour les attirer en France (via la simplification des titres de séjour ou les mises à jour régulières des listes des métiers en tension par exemple).
Cette conférence, qui s’inscrivait également dans le contexte du récent débat parlementaire sur l’immigration professionnelle et étudiante, a permis d’approfondir plusieurs points de l’étude du REM « Attirer les talents étrangers dans les États membres de l’UE ».
La diversité des intervenants et des organismes représentés a permis de croiser les regards sur l’immigration des talents étrangers en France et au sein de l’Union européenne, d’exprimer des points de vue mutuellement enrichissants, de partager les expériences de différents acteurs et d'approfondir la réflexion commune sur ce sujet.