Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Calais le lundi 4 mai après-midi.
A son arrivée, il s'est rendu à la sous-préfecture où il s'est entretenu avec des élus, puis a participé à une réunion avec les associations qui se mobilisent pour venir en aide aux étrangers qui aboutissent à Calais dans l'espoir de passer en Grande-Bretagne.
Après une visite du centre de vidéo protection municipal, il a rencontré les agents de l'OFII (l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration).
Bernard Cazeneuve s'est ensuite rendu au centre d'accueil de jour pour migrants Jules Ferry.
Ce centre a été réaménagé par l’État dans les préfabriqués qui ont accueilli pendant des années les enfants de Calais lors des vacances scolaires.
A présent, il accueille des centaines de migrants récemment évacués des bidonvilles, squats et campements sauvages éparpillés dans la ville.
Il fonctionne 7 jours sur 7; des soins infirmiers sont y sont prodigués et un repas y est servi chaque jour.
Le ministre a tenu enfin à rencontrer les enquêteurs de la DDPAF (direction départementale de la police aux frontières) qui œuvrent sur le démantèlement des filières de passeurs.
Encore la semaine dernière, un passeur convoyant des étrangers en situation irrégulière dans sa camionnette a obligé les forces de l'ordre à une course poursuite de 150 km entre l'Aisne et le Pas-de-Calais. L'individu a finalement été arrêté avant le tunnel sous la Manche et est poursuivi par la justice pour « avoir favoriser l'entrée et le séjour irréguliers d'étrangers en France, avec la circonstance aggravante de les soumettre à des conditions de transport inhumaines et dégradantes ».
Déjà lors d'une visite à Calais fin décembre, Bernard Cazeneuve avait indiqué vouloir « sortir les demandeurs d'asile des mains des passeurs qui prélèvent une dîme qui est un véritable impôt de la mort », et revendiqué une augmentation de 30 % le nombre de filières démantelées en 2014 par rapport à 2013.