Paris, le 24 septembre 2009,
COMMUNIQUÉ
Calais : Eric BESSON dresse un premier bilan de l’opération de démantèlement de la jungle
Eric BESSON, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire a réuni jeudi 24 septembre 2009, dans les locaux de la direction départementale de la police aux frontières, à Coquelles (62), l’ensemble des services de l’État ayant participé à l’opération de démantèlement du campement illégal, occupé par plusieurs centaines d’étrangers en situation irrégulière, communément appelé « la jungle ». Des représentants de la Mairie de Calais participaient à cette réunion.
Lors de cette réunion, il a été confirmé au ministre qu’aucune réimplantation d’étranger en situation irrégulière n’avait été constatée sur le lieu dit de la « jungle ». Le ministre a réaffirmé sa volonté de procéder au démantèlement progressif de tous les squats et campements sauvages implantés dans la région par les filières d’immigration clandestine.
Eric BESSON s’est félicité d’apprendre qu’un projet de construction d’une zone d’activité économique était actuellement à l’étude sur la zone de la « jungle », désormais rendue à l’état de terrain nu.
Sur les 151 majeurs interpellés mardi 22 septembre 2009, 22 ont été remis en liberté : 3 se sont révélés mineurs et ont été placés sous la protection de la justice, 5 ont été diagnostiqués porteurs de la gale et conduits à la permanence d’accès aux soins, 7 n’ont pu bénéficier d’une procédure respectant l’ensemble des garantie prévues par la loi (délais de notification, non transmission de certains éléments au parquet,…), 2 disposaient d’une autorisation provisoire de séjour, 4 étaient avaient déjà déposé une demande d’asile, en cours d’instruction, 1 était demandeur d’asile en Grèce.
Sur ces 151 majeurs, 129 ont été placés en centre de rétention, où leur a de nouveau été proposé le dépôt d’une demande d’asile. A ce jour, 14 ont déjà demandé l’asile.
L’ensemble des 125 mineurs étrangers isolés interpellés ont été placés dans le cadre d’Ordonnances de Placement Provisoire (OPP) délivrées par la Procureur de la République de Boulogne, et acheminés dans des centres d’accueil situés en Moselle, dans l’Oise et dans le Pas-de-Calais, où ils ont été pris en charge par des travailleurs socioéducatifs.
Aucun des étrangers en situation irrégulière présents dans la jungle n’a accepté les propositions d’hébergement qui ont été faites. Sur les 276 personnes interpellées, seules 2 disposaient d’une autorisation provisoire de séjour délivrée après une demande d’asile, et se maintenaient sur place dans l’attente de passer en Angleterre. Ces chiffres démontrent que la problématique des campements illégaux à proximité du port de Calais n’est absolument pas liée à celle de notre capacité à héberger les demandeurs d’asile.