Dans un communiqué du 2 novembre 2009, repris par la presse, trois associations, France terre d’asile, Enfants du Monde -Droits de l’Homme et Hors la rue, se sont étonnées de l’absence d’affichage budgétaire ferme et « du manque de clarté, d’engagement et de solidarité gouvernementale quant à la poursuite du dispositif de protection des mineurs isolés étrangers mis en place par Mme VERSINI en 2003 à Paris ».
Ce dispositif financé pour l’essentiel par l’Etat et piloté par la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) de Paris s’adresse aux mineurs isolés se trouvant dans la rue et ne sollicitant spontanément aucune aide. Il a notamment pour objet leur repérage, leur mise à l’abri, et leur accompagnement vers le droit commun.
Eric BESSON, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire a pris connaissance avec surprise de ces allégations qu’il juge non seulement infondées mais mensongères.
Dans le cadre des auditions du 29 octobre et du 3 novembre 2009 devant la commission élargie de l’Assemblée nationale consacrées à l’examen du projet de loi de finances pour 2010, Eric BESSON et Benoist APPARU, secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, ont réaffirmé avec force l’engagement de l’Etat à l’égard du dispositif et précisé que les montants qui lui seraient alloués par les deux ministères seraient identiques à ceux prévus en 2009, soit un montant total de 3 millions d’euros.
Eric BESSON rappelle que le ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, outre son soutien continu au dispositif de protection des mineurs isolés étrangers à Paris, a pris récemment plusieurs initiatives en faveur des mineurs isolés étrangers.
Il a constitué, en mai dernier, un groupe de travail pour traiter de l’ensemble des questions relatives aux mineurs étrangers isolés. Ce groupe de travail réunissant les associations concernées, les services de l’Etat, les collectivités territoriales et les représentants d’institutions et d’organisations spécialisées en matière de droits de l’homme lui présentera ses propositions dans les prochaines semaines.
Eric BESSON rappelle également le dispositif exceptionnel mis en oeuvre en octobre dernier, lors du démantèlement de la « jungle » de Calais, pour accueillir les 125 mineurs isolés qui vivaient sur place dans des conditions de vulnérabilité et d’insalubrité inacceptables. La création, à cette occasion et à titre expérimental, d’un centre d’accueil à Vitry-sur-Orne a, du reste, été saluée par le Médiateur de la République qui a estimé qu’il présentait l’ensemble des garanties indispensables à la prise en charge des mineurs et à leur suivi social, éducatif et médical.